dimanche 22 mai 2011

La paix en priant

Le ROIP, ce n’est pas seulement des exposés et des débats d’idées. C’est d’abord l’expérience d’une foi partagée à travers les cultes et les études bibliques. Car il est bien vrai que si le Seigneur ne bâtit la maison… Pour construire un monde de paix, les chrétiens doivent d’abord apprendre à vivre en paix avec eux-mêmes et avec leurs voisins, à commencer par ceux des autres confessions chrétiennes. C’est ce que nous essayons de faire ici chaque jour.

Les trois temps de célébration qui rythment la journée sont des repères très forts. Prier, chanter, dire le Notre Père avec des chrétiens du monde entier nourrit la conscience universelle : là, on sait que l’on n’est pas l’Eglise tout seul, que l’on appartient à une grande famille. Ces moments sont riches de toute une symbolique développée selon le thème de la journée. La louange, la confession des péchés, la confession de foi sont illustrées par des gestes, des images, des petits jeux scéniques. Et ce sont tous les sens qui sont sollicités. La foi ne reste pas dans le cérébral mais s’exprime avec tout le corps.

Il suffit de pas grand chose : une serpillière que l’on tord dans une bassine d’eau pour évoquer ceux qui pleurent, des dessins d’enfants projetés pour confesser l’espérance, des chants en plusieurs langues, une pile usagée distribuée à l’entrée pour évoquer la pollution, des masques.


Avec la prière commune, la lecture biblique donne l’occasion de confronter des interprétations et de faire des rencontres inattendues : ce matin, j’ai étudié le passage des ouvriers de la onzième heure avec un martiniquais, converti à l’orthodoxie et prêtre sur son île d’une petite communauté rattaché au patriarcat de Moscou !

Je note aussi la place faite aux handicapés. Au sein du Conseil œcuménique des Eglises existe un réseau chargé de porter les préoccupations et les questions spécifiques des chrétiens qui souffrent d’un handicap. A chaque rencontre internationale, un certain nombre de place leur est réservé. Et c’est excessivement important qu’ils soient présents, avec leur canne d’aveugle, en fauteuil, avec leurs prothèses. Le corps du Christ ne sera pas en paix tant que chacun n’y aura pas trouvé sa place.

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