vendredi 20 mai 2011

ça marche!

Hier j’écrivais :  « La paix est un chemin ». Je ne croyais pas si bien dire ! Car au ROIP, on n’arrête pas de marcher. Aujourd’hui, première journée complète du rassemblement, les délégués ont pris la mesure du campus qui les accueille : l’université des Antilles de l’Ouest est une vaste étendue où les bâtiments sont séparés de plusieurs centaines de mètres. On marche pour aller des chambres au restaurant, du restaurant à la tente qui abrite les séances plénières, puis de la tente aux salles d’études bibliques ou d’ateliers, le  tout plusieurs fois par jour. Bref, on marche beaucoup, ce qui serait fort agréable si le soleil était un peu moins chaud : 30 à 35°, ça donne soif. Alors on marche et on boit, beaucoup. Nous avons tous reçu une petite bouteille verte (comme l’espérance) avec la consigne de la remplir souvent.  Et donc nous trinquons allègrement les uns avec les autres : le partage de l’eau comme signe de paix.

C’est justement la paix dans les communautés humaines qui était le thème de la journée. Une succession de témoignages a éclairé le thème : une chrétienne de Palestine, une femme Dalit (caste des indes soumis à un véritable apartheid), et le fils de Martin Luther King, engagé comme ses parents, dans la défense des Droits humains. Que retenir de ces interventions ? Une question : comment puis-je faire de la place pour l’autre, dans ma vie, dans ma ville, dans mon Eglise ? Comment pratiquons-nous l’hospitalité dans nos Eglises, afin qu’elles soient des communautés ouvertes et soucieuses de n’exclure personne ? Cultiver la paix suppose se forger des attitudes positives envers ses semblables. Même si une logique de compétition a sa place dans nos sociétés, ne serait-ce que dans le sport, nous devrions mettre l’accent sur la coopération, la « mutualité », l’interdépendance.

La coopération, nous la vivons ici pendant les temps de prières, très variés, toujours en plusieurs langues. Ce matin, j’ai eu l’honneur d’y participer : les organisateurs cherchaient un français de langue maternelle, et il n’y en a pas tant que ça ici ! La douce musique de notre langue a donc été entendue, manière comme une autre de défendre le pluralisme au sein du conseil oecuménique !

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